Origine et production

Sommaire

La protection des ressources

Forage de l'Oustalot Bis à Moulon

Les eaux souterraines captées par le SIAEPA de la Région d’Arveyres proviennent de l’infiltration des eaux de pluie et de la fonte des neiges dans une couche de terrain perméable (placée entre deux couches de terrain imperméable) située dans le Massif Central. Elles constituent alors une nappe aquifère. De qualité constante, elles bénéficient également, vis à vis des pollutions, d’une meilleure protection que les eaux superficielles. Elles peuvent être captées à leur exutoire ou directement dans le sous-sol par forage. Leur exploitation se fonde sur l’étude des cartes hydrogéologiques qui localisent les gisements et représentent les niveaux d’eau estimés. L’eau potable est produite à partir de ces ressources naturelles qui se sont constituées à l’échelle géologique et qu’il convient de protéger au niveau du bassin versant afin d’éviter la mise en place de traitements complexes et coûteux. Un outil réglementaire a été mis en place : il s’agit des périmètres de protection des captages.

Le Traitement

La clarification de l’eau

L’eau prélevée en l’état dans le milieu naturel par le SIAEPA de la Région d’Arveyres est impropre à la consommation. Chargée de sables, de limons, de débris de matières organiques ou minérales, de substances colorantes dissoutes, cette eau est rarement limpide. Ainsi, le SIAEPA de la Région d’Arveyres procède à une filtration de cette eau brute sur tous ses sites de production. Les étapes préalables de dégrillage – tamisage et de clarification ne sont pas pratiquées compte tenu de la qualité de la ressource. La filtration sur lit de sable achève de clarifier l’eau en éliminant les derniers flocons. Elle consiste à faire passer l’eau à travers une épaisse couche de sable fin (80 cm à 1,50 m) disposée sur un plancher poreux : les particules encore présentes dans l’eau sont alors retenues au fur et à mesure de leur cheminement dans le filtre. Celui-ci est nettoyé régulièrement par l’envoi d’eau et d’air à contre-courant (de bas en haut) pour permettre aux flocons de se détacher des grains de sable et éviter ainsi les risques de colmatage.

La désinfection de l’eau

Elle constitue la dernière étape, indispensable pour la fabrication de l’eau potable, puisqu’elle élimine tous les microorganismes qui pourraient être dangereux pour notre santé.

Il existe diverses méthodes de désinfection : les plus répandues sont la chloration, l’ozonation et la stérilisation aux rayons ultraviolets.

Le SIAEPA de la Région d’Arveyres utilise la stérilisation par chloration qui assure un équilibre sur la totalité du réseau de distribution par son pouvoir rémanent. La stérilisation par le chlore ou chloration est le procédé le plus utilisé – simple et peu onéreux. Il consiste à injecter dans l’eau, de l’eau de javel, du chlore gazeux ou du bioxyde de chlore suivant un dosage précis.

L’affinage de l’eau

Dans certains cas, la présence de composés particuliers, tels que les pesticides, nécessite un traitement supplémentaire par affinage. Ce traitement supplémentaire par affinage n‘est pas utilisé, car pas nécessaire, sur les sites de production du SIAEPA de la Région d’Arveyres.

Le traitement des boues

Les divers traitements, lavage des filtres, purge des décanteurs… produisent des boues. Très minéralisées et cependant très liquides, elles ne peuvent être rejetées sans traitement préalable. Dans la plupart des cas, elles sont déshydratées, puis valorisées en compostage notamment.

La distribution

Château d'eau de Nérigean

Pour arriver chez chacun de vous, l’eau potable emprunte un circuit fait de multiples ramifications qui la conduit le plus souvent de l’usine de production d’eau potable jusqu’au réservoir d’eau (château d’eau par exemple), puis de ce dernier jusqu’à vos robinets. En sortie d’usine de production d’eau potable, des pompes de refoulement acheminent l’eau potable dans la partie haute du château d’eau où elle est stockée. Son élévation assure une pression suffisante dans tout le réseau et permet ainsi d’avoir “l’eau courante”.

Les réservoirs et châteaux d’eau représentent en outre, une réserve d’eau potable pour les heures de consommation de pointe dans une journée (le matin tôt, à la mi-journée, en soirée). La distribution de l’eau potable se fait au moyen d’un réseau de canalisations qui relient le lieu de production aux points de stockage et d’utilisation. Ce réseau est maillé – structure en treillis – (à la différence d’un réseau ramifié – structure en arbre-).

A noter :

La chasse aux fuites, une priorité par notre structure

De tous temps, le SIAEPA de la Région d’Arveyres a engagé des actions importantes dans la recherche de fuites pour diminuer les pertes du réseau d’alimentation en eau potable.Ainsi, depuis 2006, une sectorisation (découpage du réseau en secteurs homogènes pour suivre plus précisément son fonctionnement) a été mise en œuvre. Cet outil particulièrement efficace pour traquer les fuites est utilisé par l’exploitant.
Au vu des résultats obtenus, le SIAEPA de la Région d’Arveyres programme des travaux de remplacement ou de renouvellement d’équipements afin d’optimiser la qualité de la distribution.

Périmètre de protection des captages d’eau potable limite de l’espace réservé réglementairement autour des captages utilisés pour l’alimentation en eau potable, après avis d’un expert hydrogéologue agréé, par un arrêté de déclaration d’utilité publique. Les activités artisanales, agricoles et industrielles, les constructions y sont interdites ou réglementées afin de préserver les ressources en eau, en évitant des pollutions chroniques ou accidentelles. On distingue 3 périmètres de protection : – le périmètre de protection immédiate où les contraintes sont fortes (possibilité d’interdiction d’activités), – le périmètre de protection rapprochée où les activités sont restreintes, – le périmètre de protection éloignée pour garantir la pérennité de la ressource en eau. Perméabilité : grandeur qui caractérise la facilité avec laquelle l’eau circule dans un terrain sous l’effet d’un gradient hydraulique. Le coefficient de perméabilité, noté K, représente une vitesse (en m/s).

Le dégrillage et le tamisage consistent à faire passer l’eau brute dans des grilles plus ou moins fines, afin d’éliminer les gros éléments solides (déchets plastiques, branchages, cailloux, feuilles mortes…).

La clarification permet ensuite de rendre l’eau limpide en la débarrassant des matières en suspension, des algues et des particules colloïdales qu’elle contient. Elle s’effectue en deux temps : on injecte d’abord dans l’eau un réactif chimique (un sel d’aluminium par exemple) qui provoque la coagulation des particules. Les particules coagulées s’agglomèrent les unes aux autres et forment des“flocons” : c’est la floculation. Les “flocons” plus lourds que l’eau, se déposent au fond d’un bassin de décantation et sont évacués régulièrement sous forme de boues.

La stérilisation par l’ozone ou ozonation est un procédé plus coûteux. Des bulles d’air ozonées (20g d’ozone par m3 d’air) sont mises au contact de l’eau dans laquelle l’ozone se dissout.
L’ozone a un pouvoir désinfectant remarquable : une dissolution de 1 à 4 mg de ce gaz dans un litre d’eau garantit la destruction de tous les éléments pathogènes contenus dans l’eau. Il présente également l’avantage de ne donner aucune saveur particulière à l’eau et de supprimer les couleurs, mais il n’a pas de pouvoir rémanent, car après avoir exercé dans l’eau son action, il s’autodétruit progressivement.

La stérilisation par rayonnements ultraviolets est un procédé peu coûteux. Du fait de sa faible persistance, il est utilisé par les communes ayant un réseau peu étendu. Il consiste à soumettre l’eau à un rayonnement ultraviolet d’une longueur d’onde précise, doté d’un pouvoir bactéricide et virulicide.

L’affinage par l’ozone et la filtration de l’eau sur charbon actif complète le traitement. Les lits de charbon actif sont constitués de grains de charbon poreux, disposés sur environ un mètre d’épaisseur. Les micro-polluants organiques (pesticides par exemple), ou la matière organique s’y absorbent; ils peuvent également être éliminés grâce à la flore bactérienne qui peut s’y développer. Le filtre permet de retenir les micro-polluants qui se trouvent dans l’eau parfois à l’état de traces et élimine aussi les mauvais goûts et odeurs de l’eau.